Le télétravail : le nouvel Eldorado ?
«Notre offre répond à un besoin immédiat des entreprises et des salariés», déclare Karelle Lamouche, directrice commerciale Europe du groupe Accor.
Faute de réussir à vendre leurs chambres la nuit, les hôteliers vont tenter de trouver leur salut en les louant… le jour !
Pas pour la qualité de la literie, mais pour les bureaux, le calme, le Wi-Fi, l'accès au digital et aux tablettes en chambres et l’air conditionné, afin d’attirer les adeptes du télétravail.
Les hôtels équipés de façon digitale attirent de plus en plus et répondent aux nouveaux besoins de la clientèle, qui plus est en période de crise sanitaire où le travail à distance est même préconisé par l'Etat.
Depuis le début du mois d'août, même de grands groupes hôteliers comme Accor se réinventent. Déjà en pour-parlers pour fusionner avec l'anglais Intercontinental, dans ses 250 hôtels de Grande-Bretagne, des chambres sont proposées en espace de travail de 9 heures à 18 heures. Les tarifs varient de 35 livres (chez Ibis Budget) à 160 livres (au Fairmont St Andrews, en Écosse). Et bien sûr, les salles de réunions avec écrans muraux sont toujours accessibles.
Les autres pays européens suivront, dont la France, dès septembre.
«Selon un sondage réalisé auprès de plus de 2000 travailleurs britanniques bloqués chez eux pendant le confinement, la moitié a souffert du télétravail à la maison et 23 % reconnaissent avoir perdu en productivité, déclare Karelle Lamouche, directrice commerciale Europe. Or nous avons des chambres disponibles, qui répondent à tous les protocoles sanitaires. Notre offre répond à un besoin immédiat des entreprises et des salariés.»
Il est possible de réserver une chambre à la journée sur le site internet d’Accor, ou en appelant la réception des hôtels. Les équipes de vente d’Accor multiplient les rendez-vous avec les responsables en ressources humaines pour faire connaître ce programme, baptisé «Hotel Office».
"Les propriétaires d’hôtels décident de participer ou non", précise Karelle Lamouche.
"En Grande-Bretagne, près de 100 % y ont adhéré."Vu l’impact dramatique de la crise sanitaire sur la fréquentation des hôtels, et les transformations effectuées par les poids lourds du secteur, les professionnels de l'hôtellerie ont intérêt à revoir leurs recettes et a créer des revenus additionnels en proposant de nouveaux services.
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